Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
"l'esprit fécond du doute"
"l'esprit fécond du doute"
Publicité
"l'esprit fécond du doute"
Archives
14 octobre 2019

Nous ne sommes pas des oies

Le sceptique, l'esprit critique est l'aristocratie de l'intelligence (Jules de Goncourt)

 

Nous ne sommes pas les oies de Lorenz, ni les chiens de Pavlov.

Quoique.....

Les mammifères humains que nous sommes subissent inévitablement l'empreinte originelle de leur naissance, dans le temps et dans l'espace : l'époque, le lieu, la langue, les coutumes, les traditions, les croyances, les savoirs, les apprentissages, etc. les imprègnent définitivement. Le cerveau humain est une éponge !

Nous sommes tous le produit d'un lieu et d'une époque.

La remise en question de ces acquis initiaux relève d'une démarche intellectuelle que seul le cerveau humain peut accomplir. Le privilège spécifique de l'espèce humaine provient de la transmission des savoirs par l'écriture, la lecture et le langage.

 Et la nécessaire curiosité ! Le désir de comprendre le comment et le pourquoi dans le monde qui l'entoure.

C'est pour répondre à ces questions primordiales que les groupes humains, tribus, clans, sociétés primitives, devenues progressivement  des "civilisations", avaient inventé des puissances divines, des pouvoirs magiques, des thaumaturges, des explications démiurgiques des lois de la nature. 

La lente progression de la science, depuis les savoirs empiriques jusqu'aux sciences "dures" (mathématiques, physique, chimie) – caractérisées par leur degré d'universalité, n'a eu lieu que par la transgression des diverses croyances érigées en religions.

L'astronomie a dû vaincre l'astrologie, la chimie supplanter l'alchimie, la paléontologie rendre absurde le créationnisme.

Force est de constater cependant que les antiques croyances archaïques ont résisté, que la science n'a pas réussi à éliminer la pensée magique. La persistance des religions, des dogmes et rituels, des superstitions, en témoigne.

Il semblerait que les humains soient plus enclins à croire qu'à savoir. Il est vrai que c'est plus facile. 

Inutile de démontrer que les phases de la lune vue de la terre sont identiques en Alaska, dans le désert de Gobi, à Perpignan et au sommet du Mont-Blanc, où les poireaux ne poussent pas de manière identique, ceux qui veulent croire à l'influence de notre satellite sur la pousse des végétaux (ou des ongles, ou des cheveux, ou des naissances) refuseront l'argument. Idem pour les pseudo-médecines ancestrales qui ont fait la preuve de leur inefficacité depuis des millénaires. L'inexistence des méridiens censés relier les organes dans le corps n'empêche pas la pratique de l'acupuncture. Etc. Etc.

Bien que les dieux égyptiens, grecs et romains aient été détruits par les prétendus monothéismes issus de la légende biblique véhiculée par une petite tribu du Moyen-Orient, Yahvé, Jésus, Allah, Bouddha, Shiva, Vishnou, Brahma et les autres persisteront encore longtemps dans l'imaginaire humain. 

Les rebouteux, magnétiseurs, guérisseurs, radiesthésistes, chamans, astrologues, charlatans de toute sorte pourront continuer à exercer leurs activités divinatoires ou thérapeutiques. Ils auront toujours des adeptes crédules pour les financer.

Rappelons qu'il y a presque 2000 ans que les diverses sectes chrétiennes sont alimentées par la crédulité, 5780 ans que fonctionne la secte juive, 1441 ans que l'islam existe, on est en 4717 en Chine, et le 1er mars 2020 sera le premier jour de l'année 6020 pour les francs-maçons.

Tout est relatif.....

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité